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Eglise & Monuments

Eglise St Hubert

Au départ, Il y avait une petite église à Waldweistroff qui était une annexe de la paroisse de Neunkirchen avant la Révolution. Elle obtient un vicaire résident seulement en l’an 1783. Après sa visite, l’évêque de Trêves Monseigneur d’Herban fait ériger ledit vicariat en paroisse. Pendant la révolution, l’église a été dépouillée de tous ses ornements.

En 1803, François Bettinger, ancien curé de Laumesfeld est nommé curé de Waldweistroff. Ce n’est qu’en 1809, que la commune achète une maison et ses dépendances pour y loger son curé. Cette même année, la municipalité achète une seconde cloche pour l’église qui est déjà dédiée à Saint Hubert. En 1832, la poutre traversière de la toiture est pourrie et risque de s’effondrer. Cette église n’est également plus assez vaste pour contenir la population de cette commune qui compte environ 1000 âmes.

Une ordonnance royale du 6 avril 1840 autorise la commune à vendre, en deux années, la coupe de réserve de ses bois et une seconde coupe de 19 ha. Ainsi la commune obtient les ressources nécessaires pour construire une plus grande église. La pose de la première pierre a lieu le 20 juin 1842. Elle coûtera à l’époque la somme de 40.646 Francs. Le 5 août de l’an 1843, soit à peine 14 mois plus tard, Monseigneur Dupont des Loges, évêque de Metz bénit cette nouvelle église, également placée sous la protection de Saint Hubert.

Vers 1906, ce sont les 14 Saints Auxiliaires qui sont vénérés le jeudi avant l’Ascension et qui sont représentés sur les vitraux et les statues qui ornent l’église. En 1906, le clocher brûle complètement et par chance tombe devant le bâtiment et non dans l’église. Les cloches ont éclaté et l’horloge a été écrasée. En 1907, 3 nouvelles cloches sont bénites. Le 11 septembre 1917, les deux petites cloches sont démontées sur ordre du Kaiser et grâce à la générosité des paroissiens le 16 décembre 1920 deux nouvelles cloches sont bénites. Elles n’ont pas l’occasion d’appeler pendant très longtemps les fidèles aux offices religieux, car le 15 février 1944 comme de nombreuses consœurs de la région, les deux plus grosses d’entre elles sont réquisitionnées. Le dimanche précédent, les paroissiens étaient venus nombreux entendre le chant de départ des cloches.

Pendant la guerre, l’église eut également à souffrir d’autres dégâts, un poste d’observation allemand ayant été établi dans le clocher de l’église.

Le 19 septembre 1952, deux nouvelles cloches seront commandées à la fonderie « Paccard et fils » d’Annecy le Vieux, avec les mêmes caractéristiques que les anciennes (poids et ton) et c’est ainsi que le 15 février 1953 les deux nouvelles cloches furent solennellement bénites la première en l’honneur de Saint Pierre et saint Hubert et la seconde en l’honneur de Saint Joseph et de Saint Sébastien. Tous les jeunes gens du village furent leurs parrains et toutes les jeunes filles leurs marraines. (voir photo ci-dessous)

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Aujourd'hui, dans notre église on peut admirer une fresque au dessus de l'autel. Celle-ci représente la conversion de Saint-Hubert précédé d'un ciel étoilé. Son peintre est Wladimir Wechtomoff, né en 1903 et mort en 1974. Il était le fils d'un peintre renommé russe. Domicilié à Metz, il avait été élève des Beaux-Arts de Nancy. Il s'est fait connaître en restaurant et en réalisant de nombreuses fresques dans beaucoup d'églises de la région.

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Le 5 février 1953, les pompiers et le curé de notre paroisse reçurent les nouvelles cloches en gare de Waldweistroff.

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Photo du Chanoine Jean-Baptiste Perquin originaire de notre village.

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Photo prise vers 1949, les hommes discutent en attendant l'office, puis à la sortie de la messe il était de tradition d'aller boire un verre et jouer aux cartes. De la gauche: Emile Kontzler, Adolphe Kontzler, Alphonse Gette, Robert Weiten, Richard Pit.

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A droite, photo de 1937 de Pierre Retteler Avec Albert Salmon (enfant) à la sortie de la messe.

Photo de l'intérieur de l'église datant de 1920. On distingue bien les 3 Autels et on remarque l'abscence de fresque.

La Légende de Saint Hubert

Le Duc Hubert, vivait en Ardenne et consacrait la plus grande partie de son temps à la chasse. Le jour de la natalité du Seigneur Jésus-Christ, il partit pour la chasse à cheval. Ce jour là, un cerf dix-cors, entièrement blanc, d‘une taille extraordinaire, bondit d’un fourré et s’élança devant lui. Après une course poursuite interminable, le cerf s’arrêta net.

 

Dans une vision de lumière, Hubert vit, entre les bois du cerf, l’image du crucifié et il entendit la voix du Seigneur qui lui demandait de se convertir, de faire pénitence de ses péchés et de propager la parole de Dieu autour de lui. Hubert répondit alors qu’il saurait se montrer digne du Seigneur.

 

C’est ce qu’il fit, il renonça à toutes ses richesses et consacra sa vie à Dieu. Des années après, Hubert succéda à son évêque Lambert et convertit de nombreux incroyants. Il reçut du ciel le pouvoir de faire des miracles et guérit beaucoup de malades. Il mourut à l’âge de 71 ans.

 

Longtemps après sa mort, deux seigneurs ardennais chassaient dans la forêt où Saint Hubert avait eu l’apparition du Seigneur. Ils firent vœu d’offrir au Saint le premier animal qu’ils tueraient. Lorsqu’ils croisèrent un sanglier énorme, celui-ci s’arrêta, sans tenir tête, comme s’il s’offrait volontairement aux chasseurs. Dans la grande joie de voir une telle pièce abattue, ils oublièrent la promesse qu‘ils avaient faite, et voulurent emporter le sanglier. Celui-ci, aussitôt, se dressa, bondit et disparut aux yeux des chasseurs pleins de remords.

 

Depuis lors, le 3 novembre est réservé à la fête de Saint-Hubert. Ce jour-là, à Waldweistroff les habitants du village déposaient au pied de l’autel, du blé, de l’orge et de l’avoine ainsi que du sel et du pain. Pendant la messe le prêtre bénissait ces offrandes et demandait à Saint Hubert d’accorder sa bénédiction et sa protection à toute la communauté.

Saint Hubert est né aux environs de 656 à Toulouse. Il est le fils du duc d’Aquitaine et arrière-petit-fils de Clovis.

 

Il quitte son pays et vient séjourner dans les Ardennes, chez son parent, Pépin d’Herstal, un puissant seigneur maire du palais d’Austrasie.

 

En 682, il épouse Floribanne, la fille de Dagobert dont il a un fils Floribert qui deviendra plus tard également évêque de Liège.

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A gauche, illustration de Saint Hubert face au grand Cerf. Ci-dessous, une peinture illustrant l'arrivée de Saint Hubert chez Pépin d’Herstal.

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La Gare

Voici une époque durant laquelle Waldweistroff a bénéficié de "Chemins de Fer". En effet, une voie unique fut construite entre entre 1909 et 1917. Cette construction stratégique permit de relier Bettelainville et Merzig de 1917 à 1959. Cela permit de connecter Merzig à Metz.

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Place "Saint-Gervais-
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Le début de la Seconde Guerre mondiale voit l'application d'un plan d’évacuation des populations civiles de la « zone rouge » de la ligne Maginot. Ce plan a été mis en place pour préserver les civils en cas de guerre et d'occupation, et pour laisser le champ libre aux mouvements des troupes. Dès septembre 1939, ce sont d'abord ceux de l'avant de la ligne Maginot qui quittent leurs villages, suivis en mai 1940 par ceux de la zone arrière. 

 

300.000 Mosellans quittent ainsi leurs maisons pour rejoindre les départements de la Vienne et d’autres départements. Dès juillet 1940, les Mosellans sont encouragés à rentrer par les autorités allemandes. Cependant, nombre d'entre eux étant toujours réticents face à l’occupant, 60.000 Mosellans francophiles ou francophones, jugés « indésirables », sont expulsés vers la zone libre, du 11 au 21 novembre 1940.

À Waldweistroff, il est 16h en ce 1er septembre 1939, lorsque le garde champêtre annonce, avec sa cloche, l’ordre d’évacuer le village avant minuit. Les habitants se dirigent vers la gare d’Hagondange pour y prendre le train qui, après un long voyage, les emmène dans le département de la Vienne.

 

Cela sera un exode marquant pour toutes ces nombreuses familles ainsi déracinées. Nos villageois arriveront ainsi dans la ville de Saint-Gervais-les-Trois-Clochers.

Aujourd’hui, grâce au Comité de jumelage de Waldweistroff, des liens chaleureux et sincères sont maintenus entre nos deux communautés. D’ailleurs, cela fait déjà deux fois que certains d’entre nous font le déplacement jusque dans la Vienne. Une très belle initiative à maintenir avec force.

Monument Aux Morts 1918

Le monument aux morts a été érigé après la première guerre mondiale. Il est construit en pierre jaune de Jaumont et il est entouré de huit bornes reliées par des chaînes. Il est très simple et sa forme rappelle l’obélisque.

Il faut savoir, qu’après la première guerre mondiale, on inscrivait sur ces monuments : « Morts pour la patrie », mais pour les lorrains, et notamment dans notre région, cela était particulièrement ambigu. En effet, après l’annexion par la Prusse de 1870, les habitants qui avaient fait la guerre de 14/18, l’avaient mené contre la cause française, souvent en Russie, en Roumanie, ou même en Albanie. Toutefois, tous s’étaient réjouis pour la France car c’était leur patrie de cœur. L’inscription qui fut retenu pour le monument aux morts était : «Tombés au champ d’honneur».

 

Pour la deuxième guerre mondiale, le problème restait le même. Nombreux étaient les enfants du pays qui avaient été incorporés de force en tant que «Malgré-nous» dans l’armée allemande. L’inscription qui fut retenu pour le monument aux morts était : « Aux Morts de la Guerre 1939/1945».

Aujourd’hui, il est totalement anonyme on peut lire les inscriptions suivantes Waldweistroff à ses enfants victimes des guerres 1914/1918,  1939/1945, Campagne d’Algérie.

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La Grotte de la Sainte Vierge
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Le 26 septembre 1937, on inaugure la "Grotte de Lourdes". On aperçoit le Chanoine Perquin qui préside la cérémonie.

Le 25 août 1937, l'emplacement où se trouve la grotte était en réalité à l'époque à 200 mètres de l'entrée du village. On distingue debout sur la contruction, l'ancien Maire, Joseph Kontzler. 

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